Les magasins autonomes, nouveau format de vente prometteur ?

Amazon Go devanture

Comment les magasins autonomes ont-ils fait leur apparition ?  

Le consommateur est à la recherche d’un achat rapide et efficace, notamment pour des produits alimentaires. Amazon s’est engouffré dans brèche et a lancé en 2018, le premier magasin autonome : sans caisses et sans employés.  

L’origine des magasins autonomes

Les magasins autonomes sont des établissements de vente au détail, plus petits et plus ciblés, dotés de technologies avancées. A comparer avec les GMS, Les magasins autonomes sont généralement de taille plus réduite, se concentrant sur des segments de marché spécifiques tels que l’alimentation, les produits de santé et de beauté, ou les produits électroniques. Ils utilisent des technologies avancées, telles que des capteurs, des caméras, des systèmes de vision par ordinateur et des algorithmes d’intelligence artificielle, pour fonctionner de manière autonome, sans nécessiter de caissiers ou de vendeurs humains. De plus, ils offrent souvent une expérience d’achat simplifiée et rapide. Les clients peuvent entrer dans le magasin, prendre les produits dont ils ont besoin et quitter sans avoir à passer par une caisse traditionnelle.

Cas concret :

Amazon Go devantureLe 22 janvier 2018, Amazon ouvre son premier magasin autonome à Seattle, nommé Amazon Go. Le concept est « simple » : à son entrée, le client scanne son application. Des caméras, des capteurs et une combinaison d’intelligence artificielle prennent ensuite le relais pour suivre le parcours de ce client dans tout le magasin. Le client sort du magasin et est directement débité via l’application d’Amazon. Simple dans la théorie, mais en pratique, bien plus complexe, tellement complexe que l’enseigne a connu un retard d’un an.   

Amazon a appelé cette technologie « Just Walk out ». Les premiers retours clients ont montré une expérience déconcertante de facilité et surtout, elle répond à plusieurs problématiques que nous avons tous vécu en faisant nos courses grâce à son ouverture 24h/24 et à la suppression de la file d’attente à la caisse. Aujourd’hui, Amazon possède 25 supermarchés autonomes aux USA et 20 au Royaume-Uni.

Les principaux distributeurs français tels que Auchan (sous le nom d’Auchan Go), Monoprix (sous le nom de Black Box), Intermarché et Leclerc ont investi dans des magasins autonomes. Mais ce sont les start-ups qui investissent encore davantage, en innovant leurs concepts et en les développant dans différentes industries, comme le textile.

De plus en plus de Start-up françaises s’intéressent aux magasins autonomes

Les start-up françaises

Ximiti : Start-up française des distributeurs automatiques géants.

Le client passe sa commande sur son application ou directement à la borne. Un système de navette récupère les produits et le client n’a plus qu’à les récupérer. 

Boxy : Start-up française spécialisée dans les magasins autonomes qui tiennent dans un container 250 références du quotidien.

Son objectif est en effet d’être situé dans les zones rurales où il y a peu de magasin.

KOMET Story : La start-up française propose une solution clé en main pour les marques de prêt-à-porter : un showroom physique entièrement automatique, sécurisé, ultra connecté et mobile en jouant sur un concept de marketing expérientiel : « TRY, TEST & GO ».

La gestion de la logistique des magasins autonomes

La logistique contribue à l’optimisation globale des opérations du magasin autonome. Elle utilise des données et des analyses pour identifier les opportunités d’amélioration, réduire les coûts, optimiser les flux de travail et maximiser l’efficacité opérationnelle. Elle cherche à améliorer les processus, à réduire les délais de livraison, à minimiser les erreurs et à offrir une expérience client optimale. Pour rendre ces magasins plus autonomes, les marques gèrent plusieurs aspects : le transport, le stock et la data.

  • Gestion des stocks : les magasins autonomes utilisent des systèmes automatisés de suivi et de gestion d’inventaire pour surveiller les niveaux d’inventaire en temps réel. Les capteurs et les techniques de reconnaissance des objets permettent d’identifier les produits manquants ou en rupture de stock, déclenchant automatiquement les commandes de réapprovisionnement.
  • Approvisionnement en stocks : la logistique est responsable de l’approvisionnement en stocks pour le magasin autonome. Cela consiste à gérer les commandes des fournisseurs, à planifier les livraisons et à coordonner les opérations de réception. La logistique veille à ce que le magasin dispose des produits nécessaires, pour répondre à la demande des clients. Le logiciel s’assure que les niveaux de stock sont maintenus de manière optimale.
  • Réception et déchargement des marchandises : les marchandises sont livrées à des magasins indépendants soit par des fournisseurs extérieurs, soit par des entrepôts centraux. Les systèmes logistiques autonomes utilisent des robots (ou des drones) pour décharger les marchandises des camions de livraison et les diriger vers les zones d’entreposage appropriées.
  • Organisation de l’espace de vente : en général, les petits magasins autonomes visent à maximiser l’espace disponible. Des systèmes logistiques indépendants permettent d’organiser efficacement les produits et de rendre les allées accessibles aux clients. Les techniques de reconnaissance visuelle permettent de suivre les mouvements des produits et de les repositionner correctement lorsqu’ils sont transportés par les clients.
  • Gestion des commandes et des paiements : lorsqu’un client sélectionne des articles dans un magasin autonome, les capteurs et les caméras suivent les produits choisis. Une fois que le client a terminé ses achats, les systèmes de logistique autonomes génèrent automatiquement une facture et facilitent le paiement. Cela peut être fait via des méthodes de paiement sans contact ou des applications mobiles.
  • Analyse des données : les magasins autonomes collectent une grande quantité de données sur les habitudes d’achat des clients, les niveaux de stock, les performances des produits, etc. Les systèmes de logistique autonomes utilisent des algorithmes d’analyse des données pour fournir des informations précieuses sur les préférences des clients, l’efficacité opérationnelle et d’autres facteurs clés. Ces informations peuvent ensuite être utilisées pour optimiser les activités du magasin et améliorer l’expérience client.
  • Maintenance et réparations : les magasins autonomes nécessitent une maintenance régulière pour garantir le bon fonctionnement des équipements technologiques. Les systèmes de logistique autonomes surveillent l’état des capteurs, des caméras, des robots et d’autres composants essentiels, et déclenchent des alertes en cas de dysfonctionnement. Des équipes techniques interviennent alors pour effectuer les réparations nécessaires.

Les avantages pour les retailers ?

Les magasins autonomes offrent une expérience d’achat fluide et sans friction. Les clients peuvent entrer dans le magasin, prendre les articles dont ils ont besoin et partir sans passer par la caisse ou éviter les files d’attente. Cela permet d’économiser du temps et d’accroître la satisfaction de la clientèle.

En outre, ils peuvent rester ouverts 24 heures par jour, 7 jours par semaine, sans avoir besoin de personnel supplémentaire pour surveiller la boutique. Les clients ont ainsi plus de souplesse pour effectuer leurs achats à leur convenance. Les clients ont ainsi plus de souplesse pour effectuer leurs achats à leur convenance. Ceci est particulièrement avantageux pour les gens dont les horaires de travail sont chargés.

Les capteurs et les caméras recueillent des données sur le comportement des clients, par exemple les produits qu’ils choisissent ou le temps qu’ils passent en magasin. Ces données peuvent être utilisées pour améliorer l’expérience client, personnaliser les offres, et optimiser l’aménagement de la boutique.

Les détaillants, les plus responsables, sont en mesure de concevoir leurs magasins pour réduire leur empreinte carbone. Par exemple, ils peuvent utiliser des systèmes d’éclairage économes en énergie, optimiser l’utilisation de l’espace et réduire les déchets alimentaires grâce à des techniques de suivi précises. De plus, les magasins autonomes constituent un banc d’essai pour les détaillants et les sociétés technologiques. Ils peuvent mettre à l’essai de nouvelles technologies, des stratégies de vente au détail novatrices et des modèles d’entreprise émergents. Cela encourage l’innovation et explore de nouvelles façons de servir la clientèle.

Dans un contexte omnicanal, les magasins autonomes peuvent cohabiter avec les magasins traditionnels et d’autres canaux de vente, comme l’e-commerce, dans le cadre d’une approche omnicanale.

En combinant les avantages des magasins autonomes avec d’autres canaux de vente, tels que les sites de commerce électronique, les applications mobiles et les magasins physiques, les détaillants peuvent offrir une expérience omnicanale cohérente et optimisée.

Cas concret :

En 2022, Amazon avait fermé 68 magasins physiques, le ratio de 1/3 de la totalité. Ceci remet en question des décisions d’investissement intégraux dans des magasins autonomes.

Bien qu’il existe de nombreux aspects positifs à ce format, ne devons-nous pas repenser son adoption avec d’autres canaux de distribution de la marque ?

Sources :

LSA Conso : Auchan go le lab
Republik Retail : Magasins automatisés et autonomes