Les invendus des magasins représentent une réalité incontournable du secteur commercial, jouant un rôle significatif dans l’économie et la gestion des stocks. Ces invendus désignent les produits qui n’ont pas trouvé preneur auprès des consommateurs pendant une période donnée et qui demeurent en rayon ou en entrepôt.
Bien que souvent perçus comme un défi pour les détaillants, les invendus suscitent de plus en plus d’attention en raison de leurs implications économiques, environnementales et sociales. Cette problématique soulève des questions cruciales quant à la durabilité des pratiques commerciales, incitant à explorer des solutions novatrices pour minimiser les pertes, tout en contribuant à des initiatives plus responsables.
C’est dans ce contexte que Lukas Liénard et Rafael Lopes ont créé l’application « Usave », le Too Good To Go des produits non-alimentaires.
Dans cet article, j’ai interviewé Lukas Liénard, fondateur de « Usave » pour comprendre l’origine de cette application et son fonctionnement.
Pouvez-vous me donner une brève présentation de votre application mobile et son objectif principal ?
Usave, c’est le Too Good To Go des invendus non-alimentaires. L’application mobile qui rend visible les invendus dormants dans les réserves des magasins aux yeux de milliers de particuliers à proximité !
Quelle a été l’inspiration derrière la création de cette application ?
Usave est née à la suite du visionnage d’un reportage dénonçant la destruction des invendus. Nous y avons vu télévisions, jouets et même couches pour bébé être détruits. Ayant conscience, d’autant plus dans ce contexte inflationniste, des difficultés financières des Français, c’était une évidence pour nous d’engager une lutte contre ces pratiques.
Quelles sont les fonctionnalités uniques ou innovantes de votre application ?
L’intérêt de Usave est de rendre possible la vente de produits étant destinés à dormir en réserve jusqu’à destruction ou à du sur-transport sur des centaines/milliers de km. Et pour que notre initiative responsable se généralise, elle se doit d’avoir un impact économique positif pour nos clients retailers.
Notre plateforme leur permet donc en parallèle des ventes d’invendus réalisées, d’une part d’être visible localement auprès de milliers de particuliers à proximité et d’autre part de générer trafic physique qualifié et ventes additionnelles lors du retrait de la commande.
Comment avez-vous financé le développement de l’application ?
Dans un premier temps, par de l’emprunt bancaire. Nous préparons actuellement notre levée de fonds pour 2024.
Quels sont vos principaux utilisateurs (tranche d’âge, sexe, etc.) ?
Nous avons trois catégories d’utilisateurs principaux :
Les étudiants, les jeunes mamans et les chercheurs de bonnes affaires plus largement. Notre moyenne d’âge se situe aux alentours des 35 ans.
Comment envisagez-vous de faire évoluer l’application à l’avenir ? Avez-vous déjà des nouvelles fonctionnalités ou des mises à jour de prévus ?
Absolument, l’application va évoluer afin de rendre son utilisation toujours plus fluide et génératrice de valeur pour les utilisateurs pro et particuliers.
- Pro : Fluidifier et simplifier au maximum l’ajout produit et la gestion des commandes
- Particuliers : Personnalisation de l’expérience client
- Global : Calculateur d’empreinte carbone évitée
Combien de boutiques partenaires avez-vous à ce jour ? Quel est votre objectif sur ce point ?
Nous travaillons avec une quarantaine de Carrefour, des Leclerc, Intermarché, Auchan, Cora, Levi’s, Oxybul, Avril, Labelvie, etc. ainsi que plusieurs dizaines de boutiques indépendantes.
Nous allons débuter notre duplication sur de nouvelles régions et accélérer très fortement la mise à disposition du service auprès de nos clients retailers.
Comment faites-vous pour promouvoir votre application ?
Principalement par les médias (Capital M6, JT 20h TF1, Radios, Presse, etc.), par la publicité en ligne et grâce au relais de diffusion mis en place par nos commerçants partenaires.
L’application Usave est disponible sur App Store et Google Play
Merci à Lukas d’avoir répondu à mes questions.
Par Oriane Blanchet