Le vrac, à l’assaut des points de vente

Le vrac, Késako ?

À la suite de la mise en vigueur des lois AGEC (anti-gaspillage pour une économie circulaire) et Climat et Résilience, invitant entreprises et particuliers à «transformer nos modes de vie afin de tendre vers un modèle de société plus durable », une tendance s’est dessinée dans les habitudes des Français(e)s : l’achat de produits en vrac.

Le vente en vrac consiste à «vendre au consommateur des produits de consommation sans emballage, en quantité choisie par le consommateur, dans des contenants réemployables ou réutilisables».  

Espaces dédiés, proposition variée d’emballages (pots, boîtes…), assortiment vendable plus ou moins étendu, le vrac n’est plus l’apanage des magasins bios. De grands acteurs de la grande distribution comme Carrefour, Leclerc ou encore Intermarché, proposent des produits en vente libre à leurs clients.

©Brano Novak

Un mode de consommation en plein essor

Une étude réalisée par BFMTV en décembre 2022 a révélé que 63% des Français(e)s consomment en vrac. Le marché, représentait à lui seul 1,3 milliard de chiffres d’affaires en 2021.

(Source : https://reseauvracetreemploi.org)

L’urgence sanitaire et climatique, sont autant de raisons qui poussent aujourd’hui un grand nombre de consommateurs à modifier leurs comportements d’achats. La valorisation du commerce de proximité, la réduction d’utilisation de plastique ou l’achat de produits bio ont permis à la vente en vrac de tirer son épingle du jeu.

Ce type de vente a pris racine dans ce contexte en s’installant en premier lieu dans les boutiques bios et, grâce au succès rencontré, s’est étendu dans les grandes surfaces.

Les produits connaissant un franc succès sont les produits secs (pâtes, farine, épices, riz, céréales, biscuiterie, sucre). Des initiatives sont portées pour ouvrir ce mode de vente à d’autres typologies de produits ( produits d’entretiens cosmétiques ou encore les produits pour animaux). Des mouvements comme la « clean beauty » visant à valoriser les produits cosmétiques qui n’ont pas été testés sur les animaux, ont démocratisé ce mode de vente.

Mode de consommation dit « de niche », ce dernier tend se démocratiser de plus en plus. En effet, l’un des objectifs majeurs de la loi AGEC est la réduction de 20 % les emballages plastiques à usage unique d’ici fin 2025.

Mais alors, comment démocratiser ce type d’achat ?

Des enjeux de taille pour s’imposer dans les mœurs des Français(e)s

Plusieurs enjeux se dessinent autour de l’achat en vrac. Le premier est l’accessibilité.

Une étude réalisée par le cabinet Kantar en 2019 a défini le profil consommateur majoritaire qui achètent des produits en vrac : « […] des cadres qui résident en zone urbaine et les foyers composés d’une personne de moins de 35 ans ». En effet, le vrac est encore aujourd’hui considéré comme onéreux et, par conséquent, anecdotique.

Le magazine 60 millions de consommateurs dans son article « Prix des produits en vrac : stop aux idées reçues » souligne que «les produits conventionnels sont plus chers en vrac ».  Selon, une étudie Nielsen réalisée en 2019, le prix est la première réticence à consommer vrac pour le panel interrogé (26%). 

Dans un second temps, la gestion des stocks est également un enjeu majeur. La décision d’achat en magasin résulte entre autres, par l’assortiment proposé. Dans son ouvrage Achat prédéterminé vs achat déterminé : Quel impact sur le processus de décision d’achat, l’auteur Chantal Connan Ghesquière souligne « Des recherches récentes montrent que l’attractivité de l’assortiment est basée sur trois points : le nombre de références proposées en magasin, le niveau d’espace alloué à la catégorie et la conviction de la disponibilité de l’article préféré (…) ».

La gestion des stocks signifie  « disposer des bons produits, au bon endroit et au bon moment ». Comment quantifier les produits en vrac ? Comment les recenser pour une meilleure gestion des stocks ? Comment proposer un assortiment au plus près de la demande des consommateurs ?

Les éditeurs de logiciel WRAC et OSLO point de vente, proposent aux commerçants des outils pour piloter la gestion des stocks des produits vendus en vrac. Ces solutions innovantes répondent à un besoin croissant et fondamental dans le Retail.

En plus de la gestion des stocks, la question de l’hygiène est fondamentale. Après la crise sanitaire mondiale survenue en 2020, les règles d’hygiène et de traçabilité des contenants et des produits ont été renforcés. Ces derniers doivent être régulièrement nettoyés, les allergènes et ingrédients doivent être visibles à défaut de l’emballage qui garantit habituellement ce type d’information.

Il est donc impératif pour les retailers de maintenir une hygiène irréprochable afin d’éviter la prolifération de nuisible comme la mite alimentaire et les conséquences liées aux nombreux contacts.

CONCLUSION

Le vrac apparaît comme une opportunité à explorer pour les commerçants. Dans un monde ou les enjeux écologiques et environnementaux sont au cœur du débat dans toutes les industries, promouvoir ce mode de consommation permet :

  • La réduction de l’usage du plastique.
  • La lutte contre le gaspillage alimentaire.
  • La valorisation du commerce de proximité.

La gestion des stocks, l’hygiène et l’accessibilité de ce type d’achats restent des axes à améliorer pour une démocratisation du vrac. Espérons que les avantages liés, permettront dans quelques années de faire de l’achat en vrac un type d’achat prédominant !

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